Mettre en place plus de mesures de soutien pour les personnes ayant commis des actes de violence, y compris des options de justice réparatrice pour les familles, et des mesures de guérison et de thérapie à long terme. 

LE DÉFI: 

La violence fondée sur le genre a longtemps été dépeinte comme un enjeu féminin ou comme un problème qui doit être résolu par les victimes de ces actes, et non par leurs responsables. Pour créer un mouvement significatif et durable contre la violence fondée sur le genre, il faut s’attaquer aux racines de ce fléau : la suprématie blanche cis, masculine, hétéro et capitaliste qui gouverne le monde entier. La plupart des violences à l’encontre des femmes, des personnes trans, non binaires, intersexes et agenres, ainsi que la plupart des violences à l’encontre des hommes sont le fait d’autres hommes. La violence fondée sur le genre se produit souvent, mais pas toujours, dans le cadre de relations hétérosexuelles cis, en raison du poids des rôles de genre masculin/féminin dans notre société et de l’inégalité qui règne au sein de ce modèle binaire masculin/féminin. Cependant, lorsque nous entrons dans cette conversation, nous ne devons pas invisibiliser les façons très particulières dont les abus peuvent se manifester dans les relations queers et les relations entre personnes du même genre.

La plupart des violences fondées sur le genre ont lieu soit au sein des familles, soit entre des personnes qui se connaissent. Notre système judiciaire manque d’outils pour accompagner les gens dans ces relations personnelles nuancées et dans les complications liées au signalement d’une personne proche qui vous maltraite. Il en va de même lorsqu’il s’agit de rendre justice dans des cas d’abus commis en privé, où il faut croire en la parole d’une personne plutôt que d’une autre. Ce système fondé sur le principe de la culpabilité ou de l’innocence ne permet pas de reconnaître le vécu des victimes et n’aide pas non plus les personnes responsables des violences à prendre conscience de leurs actes et à en assumer la responsabilité. Au contraire, cela risque de les enliser dans un déni de cette violence qu’elles ne réalisent pas avoir causé.  

Par ailleurs, nous pouvons réfléchir à la manière dont le système judiciaire actuel ne propose pas de modèles pour traiter la violence ou les comportements criminels. Les prisons sont elles-mêmes des foyers de violences et, au lieu d’être des lieux de guérison et de soutien, elles sont des lieux où les gens sont soumis à de nouvelles violences et à une déshumanisation. Une telle approche ne permet pas de réhabiliter les gens.  

À l’heure actuelle, le Yukon et le Canada comptent très peu de dispositifs de soutien conçus pour les hommes ou les autres personnes responsables de violence fondée sur le genre et de féminicides. Il en existe encore moins pour les agresseurs·euses de tous genres, en particulier au sein de la communauté 2ELGBTQQIA+. Même si de petites initiatives de justice réparatrice sont en cours sur le territoire, nous pouvons faire beaucoup plus pour instaurer des options de justice alternative pour les gens. Ainsi, nous pourrons offrir aux personnes qui commettent des actes de violence de véritables occasions de responsabilisation qui mettront fin au cycle de la violence, et donneront aux victimes et aux survivant·e·s un véritable sentiment de justice.

CE QUI DOIT SE FAIRE : 

Pour mettre fin à la violence, il faut aider les gens (principalement des hommes) qui la commettent à faire mieux, à guérir et à changer. Nous devons offrir des occasions et des processus permettant une véritable responsabilisation et une transformation. Nous devons rompre le cycle des relations violentes pour chaque personne perpétuant cette violence, et créer un nouveau cycle. Pour cela, il faut créer des programmes de consultation et de soutien, offrir des programmes de guérison axés sur la terre et mettre au point des options de justice réparatrice. Cela suppose de créer des cercles de justice réparatrice pour que les survivant·e·s se sentent épaulé·e·s, et de transformer nos prisons en lieux de guérison et de développement pour que les responsables de violence puissent rompre le cercle vicieux.  


 

WHAT NEEDS TO HAPPEN:

In order to stop violence, we need to support the people, mostly men, who commit it to do better; to heal and to change. We need to provide opportunities and processes for true accountability and transformation. We need to end the trail of violent relationships for each abuser caught in a cycle of violence, and instead create a new cycle. This means creating counselling and support programs, offering land-based healing, and developing restorative justice options. It means creating restorative justice circles so that survivors feel served, and it means transforming our prisons into places of healing and development so that perpetrators can end the cycle.


 

WHAT CAN YOU DO:

  • Learn more
  • Call on the Minister of Justice to explore these options
  • If you have perpetrated violence – consider taking part in an accountability circle or other tools to end the cycle of violence

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